Bibi Phoque : «Brigitte Bardot a coulé ma boîte»

Bibi Phoque : «Brigitte Bardot a coulé ma boîte»

S'abonner

Après plusieurs années de croissance, l'intervention de Brigitte Bardot a eu raison du business de Bibi Phoque.

Après plusieurs années de croissance, l'intervention de Brigitte Bardot a eu raison de Bibi Phoque. «Quand nous avons créé la société il y a cinq ans, nous voulions que l’homme soit placé au cœur de la politique de l’entreprise. Et pour nous, cela passait par un environnement et un écosystème digne d’une start-up, mais avec des actions et des process pour des clients grands compte. La croissance de notre entreprise fait qu’aujourd’hui, nous ne sommes plus une start-up. Nous sommes devenus une belle PME de 140 salariés, mais nous sommes toujours structurés comme une start-up.


C’est ce qui nous permet de garder la proximité avec nos collabora- teurs et nos clients et ce qui nous différencie de nos concurrents. Nous avons su garder cet esprit dynamique et jeune propre aux start-up », explique Jérémy Mastnak, dirigeant associé d’Amiltone, une société spé- cialisée dans l’ingénierie indus- trielle et les systèmes d’informa- tion».

«Mes copains se sentaient mal dans leur peau»

Comme Jérémy Mastnak, de plus en plus de dirigeants de PME et de grands groupes essaient d’insuffler cet esprit start-up dans leur structure en optant pour des méthodes de management et de production agiles que l’on retrouve dans « le lean start-up » théorisé par l’entrepreneur américain Éric Ries, cofondateur d’IMVU. Ce » lean start-up » vise à monter une société rapidement, à être en adéquation avec le besoin des clients, à développer des pro- duits avec des cycles itératifs très courts, à réduire au maxi- mum les investissements et à valider l’accroche au marché et aux clients via de l’expérimenta- tion. Tout un programme dont l’objectif principal se résume en une phrase : rompre avec la lourdeur hiérarchique, administra- tive et procédurale des grosses structures qui, victimes de leur masse, s’embourgeoisent et ne parviennent plus à avancer.

« On voulait juste leur rendre service»

« Nous sommes dans un monde qui évolue tellement vite que les entreprises ont aujourd’hui besoin d’avoir cet esprit start-up pour gagner en agilité, en réactivité. Quand vous définissez un nouveau produit ou service, il n’est même pas encore sur le marché, que la demande des consommateurs a déjà évolué. Il faut donc, entre l’idée et l’expérimentation, avoir cette capacité de réactivité et d’adaptation qui fait cruellement défaut aux grosses structures », commente Garetty Ferreira, fondatrice de l’Agence pour l’entrepreneuriat au féminin.

Missing élément de contenu.

«Une vraie peau de vache»

Si en adoptant la start-up atti- tude, les PME et grandes entre- prises cherchent à gagner en agi- lité et réactivité, un autre enjeu explique aussi cet engouement général autour des start-up. Cet enjeu, c’est la recherche de jeunes talents. Selon une récente enquête de JobTeaser, 35 % des étudiants veulent travailler dans une start-up et 37 % des jeunes actifs de PME ou grands groupes rêvent de rejoindre ces jeunes entreprises. Or les dirigeants le savent bien, cette jeunesse est le terreau fer- tile propice à la créativité et aux innovations. En adoptant un esprit start-up, les entreprises ont donc plus de chance d’attirer celles et ceux qui inventeront le futur et par là même feront fleu- rir leur business.

Un robot bébé phoque japonnais utilisé en gériatrie pour accompagner les patients atteints d'Alzheimer https://t.co/L5GaAPlZr6 @MoreauEmm pic.twitter.com/rXZkl4mQGu

— France Inter (@franceinter) 5 octobre 2017

Ben Horowitz, le patron d’Andreessen Horowitz, l’un des plus gros fonds d’investissement de la Silicon Valley, m’expliquait que lorsqu’il voit arriver une personne en costard cravate, c’est mauvais signe. Il prête plus facilement l’oreille à un jeune de 19 ans qui vient « pitcher » sa start-up en tee-shirt. Il ne faut pas oublier que Mark Zuckerberg a créé Facebook en short et claquettes dans sa chambre d’étudiant », conclut Adrien Tsagliotis, auteur du livre «Sart-up attitude – Adoptez l’esprit start-up pour faire du business autrement ».

Dans le même dossier
La recette d'un bon dossier