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Patrice Jacquemin est le PDG du groupe Gravic, spécialisé en techniques d’impressions et de découpes auprès des grands industriels, d’Airbus à Bosch ou Somfy — Photo : Olivia Oreggia

Les panneaux solaires sur le toit en attestent, la considération de Gravic pour la question environnementale n’est pas nouvelle. Mais l’entreprise familiale située à Mouans-Sartoux, experte en impressions et découpes techniques, a décidé de presser le pas. Au cœur de la canicule estivale a été publié son premier bilan carbone, obligatoire pour les seules entreprises de plus de 500 employés. Gravic en compte une cinquantaine en son siège à Mouans-Sartoux et 300 dans le groupe, répartis entre la Hongrie, la Tunisie et depuis l’an dernier, la Chine. "Nous savons désormais que nous générons ici 950 tonnes de CO2 soit 17,5 tonnes par employé, détaille Patrice Jacquemin, président du groupe qu’il dirige avec son frère Olivier. Nous pouvons donc mettre des objectifs, à savoir réduire de 75 % notre empreinte carbone dans le scope 1 (toutes les émissions directes de gaz à effet de serre, ndlr) et le scope 2 (émissions indirectes liées à l’énergie, ndlr), et de 15 % dans le scope 3 (toutes les autres émissions indirectes, ndlr). Il s’agit de notre engagement à l’horizon 2030."

Gravic a installé des panneaux solaires sur le toit de son siège à Mouans-Sartoux — Photo : Gravic

Et cela est écrit noir sur blanc dans le projet baptisé Willy, porté sur les fonts baptismaux il y a quelques mois et dans lequel figure désormais l’ensemble de la politique environnementale de Gravic qui a recruté une personne dédiée. Il y aura des panneaux solaires supplémentaires, des ombrières sur le parking où sont déjà installées huit bornes de chargement pour véhicules électriques. " Nous allons refaire l’isolation du toit, précise le dirigeant, investir 700 à 800 000 euros pour changer le système de chauffage et de climatisation, nous allons pouvoir récupérer la chaleur des fours de séchage pour l’envoyer dans les bureaux l’hiver… Nous préparons par ailleurs la mise en place du covoiturage, c’est un gros travail pour que les salariés l’acceptent au moins un jour par semaine."

La PMI azuréenne s’est également lancée dans un vaste projet de recyclage des glassines, ces papiers siliconés sur lesquels sont apposées les étiquettes. "Il s’agit de recycler aussi celles de nos clients, explique Patrice Jacquemin. Notre prestataire pourra aller les récupérer dans leurs usines, partout en France. Il nous faut d’abord calculer l’impact de tout, de chaque déplacement, c’est très compliqué. Il va notamment nous falloir des logiciels adaptés mais petit à petit nous avançons vers cela, nous voulons juste faire le maximum à notre échelle, en embarquant clients, fournisseurs et bien sûr nos salariés".

Pour être tout à fait cohérent, entre engagement environnemental et humain, une "vraie politique RH a été mise en place depuis deux ans", recentrée sur les valeurs (diversité, passion, confiance) et la vision de l’entreprise plus que cinquantenaire. "Une douzaine de personnes qui ne correspondaient plus à l’état d’esprit de la maison, qui n’avaient pas le bon savoir-être, ont quitté les lieux, 9 sont arrivés, dont beaucoup de femmes et de personnes venues du monde entier, du Japon au Chili. Nous en voyons les fruits tous les jours. "

Après un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros en 2022, le groupe devrait clôturer 2023 à 28 millions d’euros.

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