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Leroux mise sur des bâtiments plus frugaux
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Leroux mise sur des bâtiments plus frugaux

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Composante du groupe vendéen Briand, le constructeur métallique Leroux se développe de plus en plus sur des conceptions plus décarbonées via notamment l’association du métal et du bois. L’entreprise compte plusieurs réalisations à son actif et entend en faire un levier de croissance.

Stéphane Mugnier mise sur la progression de constructions plus décarbonées — Photo : Hélène Baron

D’importants travaux se déroulent actuellement chez Leroux (80 salariés et 21 M€ de CA) à Noyal-Muzillac. Le constructeur métallique donne une seconde jeunesse à ses 13 000 m² de bâtiments avec la réfection de sa façade principale et la livraison de ses locaux sociaux. Un chantier dont l’investissement total atteint plusieurs millions d’euros. Cette cure de jouvence marque aussi le positionnement de l’entreprise, composante du groupe vendéen Briand (2 500 salariés et 500 M€ de CA). "Nous avons refait les locaux sociaux puis la façade et son isolation ainsi qu’un îlot de verdure. Le site est une vitrine de nos savoir-faire et c’est aussi plus de bien-être au travail. Nous avons aussi voulu que les locaux sociaux soient aussi une sorte de showroom de ce que l’on peut proposer à nos clients", expose Stéphane Mugnier, directeur de Leroux.

Les enjeux de la construction bois et métal

La construction des locaux sociaux a été pensée et testée afin de répondre des performances acoustiques et thermiques. En effet, Leroux se positionne sur la construction de bâtiments plus écologiques. "C’est notre credo. Le bâtiment, au sens large, est un gros émetteur de carbone. À nous de transformer la construction pour qu’elle soit plus frugale via le bois notamment", détaille le dirigeant. C’est ainsi que l’entreprise parie sur la mixité bois et métal. Un travail qu’elle mène avec Briand Construction Bois, une des filiales du groupe. Cela s’est traduit par la réalisation du nouveau siège social du promoteur Lamotte à Rennes (Ille-et-Vilaine) ou bien encore des bureaux de l’hôpital Laennec à Nantes (Loire-Atlantique). Forte de trois chantiers tests de bureaux associant bois et métal, l’entreprise entend faire de cette compétence un de ses fers de lance. "En lien avec cela, la construction hors site va monter en puissance. Elle permet de préfabriquer les ouvrages en usine puis de n’avoir qu’à les assembler sur site. On réduit ainsi un certain nombre d’impacts et réduit les émissions de carbone."

Des chantiers majeurs

En ce tout début d’année, Leroux regarde l’avenir avec sérénité. "Nous avons observé un ralentissement ces six derniers mois avec moins d’appels d’offres et des dossiers plus disputés. Toutefois, en ce qui nous concerne, nous avons toujours de l’activité." Sur ses tablettes, Leroux compte de beaux dossiers en cours ou proche de commencer le nouveau site logistique du transporteur morbihannais Denoual à Campénéac, l’extension d’un site agroalimentaire de Jean Floc’h à Moréac, la future usine de Mahévas à Brec’h ou bien encore le Super U de Matignon, dans les Côtes-d’Armor.

Avec 5160 tonnes usinées chaque année, Leroux travaille dans le Grand Ouest. En croissance continue de son chiffre d’affaires, l’entreprise peut s’appuyer sur des atouts. "Nous fabriquons la structure et l’enveloppe et nous pouvons assurer une offre globale, du début d’un projet jusqu’à la fin." En effet, l’industriel dispose d’une vingtaine de personnes qui interviennent en conception, d’une trentaine de salariés en production et d’équipes de poseurs sur site. "La pose, c’est une vraie particularité. 80 % des dossiers que nous traitons sont posés en interne", précise le dirigeant.

Une clientèle diversifiée

Leroux peut aussi s’appuyer sur une clientèle diversifiée. 50 % de ses clients sont des groupes industriels comme les Chantiers de l’Atlantique, Airbus ou bien encore Vuitton mais aussi des PME-PMI régionales. Les dossiers sont nombreux dans l’agroalimentaire avec des donneurs d’ordre comme Kermené (la filiale de Leclerc) ou la Brasserie Britt (Finistère). La logistique est aussi une des spécialités de l’industriel comme le te tertiaire avec des chantiers liés à des bureaux, sièges sociaux. "Nous réalisons aussi des complexes sportifs ainsi que des parkings. Les parkings métalliques ont l’avantage d’être plus rapides à être construits et moins chers."

Si le niveau des carnets de commandes est dynamique en ce début d’année, Stéphane Mugnier scrute avec plus de prudence 2025. "Beaucoup d’activités sont générées par les Jeux Olympiques. Quid ensuite ? Nous ne savons pas." Tourné vers l’avenir, il entend miser sur les savoir-faire de ses équipes et aussi sur les nouvelles orientations que sont la construction mixte et les constructions hors sites. "Les objectifs de zéro artificialisation nette (Zan) ouvrent des opportunités en rénovation. Nous avons ces compétences et nous le prouvons sur la reconfiguration de notre site. Nous avons la volonté de nous développer plus encore sur ce marché". Enfin, Leroux se positionne sur le démontage d’ouvrages. "Nous sommes certifiés pour cela", souligne Stéphane Mugnier. Les ouvrages démontés sont alors réusinés et réutilisés quand cela est possible.

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