Dans les métiers de l’industrie, l’intérim "reste une portée d’entrée privilégiée pour intégrer les équipes de production. Mais depuis quelques années, de plus en plus de personnels intérimaires hésitent à s’engager. Nous devons redoubler d’efforts pour convaincre certains d’entre eux de rejoindre nos équipes", témoigne Sophie Caperan, directrice des ressources humaines chez Actia (3 730 salariés dans le monde, 1 087 en France, CA 2022 : 499,8 M€). L’enjeu est important. L’ETI familiale toulousaine, spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes électroniques, est en forte croissance. L’ambition est de passer le cap des 800 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025, avec à la clef une progression soutenue des effectifs.
Une inflexion sur les missions longues
À Colomiers (Haute-Garonne), où est implantée l’une des quatre usines de cartes électroniques du groupe et la seule en France, 280 personnes travaillent en CDI, auxquelles s’ajoutent entre 75 et 90 postes en intérim. Un peu plus de cinquante recrutements sont prévus en 2023, dont à peine un tiers concrétisé à mi-mai (opérateurs sur lignes automatisées, câbleurs, techniciens en électronique, contrôleurs qualité…). La montée en compétences sur des missions à plus forte valeur ajoutée est un facteur d’attractivité. "Notre stratégie, conduite en partenariat avec CRIT, Randstad et plus récemment Manpower, est de privilégier les missions longues, de huit à 12 mois et parfois jusqu’à 36 mois, grâce à des contrats spécifiques de CDI intérimaires. S’inscrire dans la durée permet de mettre en place un accueil plus homogène dans les équipes et de proposer des plans de formation adaptés", souligne la DRH.
