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Le sous-traitant Boutté investit 1,6 million d’euros dans son outil industriel
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Le sous-traitant Boutté investit 1,6 million d’euros dans son outil industriel

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En Picardie maritime, le sous-traitant industriel Boutté, spécialisé en décolletage et fabricant de raccords d’arrosage et de plomberie, veut atteindre les 40 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans. Des investissements en machines et en RSE doivent lui permettre de s’imposer face à la concurrence des pays du sud de l’Europe.

Le nouveau tour à poupée mobile de l’entreprise Boutté permet un décolletage de pièces de diamètre jusqu’à 38 mm — Photo : Boutté

Pour être plus performant, et se positionner davantage sur les pièces de décolletage complexe, l’entreprise de Friville-Escabotin a réalisé plusieurs investissements courant 2022, pour un total d’1,6 million. "Les médias évoquent souvent la concurrence asiatique, mais celle qui devient très forte dans le secteur du décolletage, c'est celle intra-européenne : Italie, Espagne ou encore Portugal", lance le PDG de Boutté, Gilles Buridard. Ce montant global, financé au tiers par des subventions européennes, a pour objectif de porter le chiffre d’affaires de l’entreprise de 30 à 40 millions d’euros d’ici cinq ans. "Avec notamment le développement de l’export, qui se porte pour le moment à 7 %, pour atteindre environ les 12 %, surtout dans les pays européens".

L’activité de Boutté, qui emploie 140 salariés, est répartie en trois secteurs, à parts égales. D’abord, la sous-traitance industrielle pour différents domaines d’applications, l’habitat (composants des vannes de chauffage, chaudières, distributeurs de pompe à chaleur…), le médical (composants de vanne de distribution d’oxygène notamment), le transport (insert pour filtres à particules, pièce de connectique ferroviaire) ou le luxe. Le deuxième domaine concerne les raccords d’arrosage en eau de jardin, et enfin, troisième secteur, les raccords en plomberie pour la maison, tous deux distribués dans des magasins de bricolages.

Machines et logistique

Ainsi, 800 000 euros ont été investis dans deux machines. Un tour multibroches à cames, "qui permet la grande série de pièces moyennement complexes avec une précision à 4 centièmes de millimètres : le tour permet de réaliser plusieurs opérations de décolletage en une seule passe". La seconde machine, un tour à poupée mobile à commande numérique, est dédiée "à des plus petites séries, 5 000 ou 6000, encore plus précises", ajoute le dirigeant. Ce qui permet à Boutté de se positionner davantage sur des pièces plus complexes et précises, face à la concurrence européenne, pour des secteurs comme les chaudières, ou encore les raccords gaz.

Concernant les activités de raccords d’arrosage et de plomberie, qui représentent 6 000 références de produits, l’entreprise s’est également dotée d’un outil logistique plus performant, avec trois tours de stockage de 6,50 mètres de hauteur. "Dans ces activités, le taux de service est très important, les magasins de bricolage demandent à être livrés 48 heures après la commande, il faut donc de la réactivité", explique Gilles Buridard.

Packaging en carton

Boutté s’inscrit enfin dans une démarche RSE portée notamment par le packaging en carton, en remplacement du PVC. Avec l’achat d’une imprimante, d’une table de découpe laser pour carton, et de cinq machines à lier (au total 286 000 euros investis). "Cela nous permet d’économiser 11 tonnes de PVC par an, ce qui réduit de 29 tonnes d’équivalents CO2". Autre évolution : l’installation d’un SAS entre la zone de stockage de matières premières et le site de production, pour limiter les déperditions de chaleur, maintenir une température adaptée aux machines, et sécuriser davantage le stockage des produits chimiques.

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