Un nouveau souffle économique en Erdres et Gesvres
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Un nouveau souffle économique en Erdres et Gesvres

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CTRL+MAJ+V « La date du 14 septembre restera dans les annales de la communauté de communes ». Yvon Lerat, président de la communauté de communes d'Erdre et Gesvres expose un sourire radieux ce jour-là. Il annonce la venue sur son territoire de quatre investisseurs majeurs. « Les chiffres sont colossaux », ajoute-t-il. Au total, ce sont 130 millions d'euros qui seront investis sur cinq ans permettant la création de 2300 emplois. Parmi eux, on annonce la venue sur le parc d'activité d'Erette-Grandhaie d'un « grand groupe côté à Wall Street ». Le mystère reste entier sur le nom de ce géant mais, selon le protocole d'accord signé entre sa filiale « Pitch Promotion » et la CCEG, deux plate-formes logistiques de 46 000 et 75 000 mètre carrés sortiront de terre. « Cela devrait permettre la création de 1700 emplois d'ici à fin 2023 », se réjouit Yvon Lerat.

— Photo : © bykst / Pixabay

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« La date du 14 septembre restera dans les annales de la communauté de communes ». Yvon Lerat, président de la communauté de communes d'Erdre et Gesvres expose un sourire radieux ce jour-là. Il annonce la venue sur son territoire de quatre investisseurs majeurs. « Les chiffres sont colossaux », ajoute-t-il. Au total, ce sont 130 millions d'euros qui seront investis sur cinq ans permettant la création de 2300 emplois. Parmi eux, on annonce la venue sur le parc d'activité d'Erette-Grandhaie d'un « grand groupe côté à Wall Street ». Le mystère reste entier sur le nom de ce géant mais, selon le protocole d'accord signé entre sa filiale « Pitch Promotion » et la CCEG, deux plate-formes logistiques de 46 000 et 75 000 mètre carrés sortiront de terre. « Cela devrait permettre la création de 1700 emplois d'ici à fin 2023 », se réjouit Yvon Lerat.

Les investissements reprennent sur la zone et c'est un soulagement, neuf mois après l'abandon de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « Cela a bien entendu changé la donne mais on s'est battu pour que ce soit un territoire attractif ». La recette du président ? « Je vends la région, et la métropole nantaise, ses grandes écoles, ses universités et surtout son tissu économique », assure l'ancien chef d'entreprise aujourd'hui élu de Treillères. La CCEG met également en avant un de ses engagements majeurs : aucune augmentation du taux d'impôt pour les entreprises et les habitants jusqu'en 2020.

Ce discours a plu à Arnaud Jeulin, co-gérant du groupe rennais Jeulin, qui a lancé récemment la création d'un parc d'affaire de 13 000 mètres carrés sur la zone d'activités de Ragon. « Avec nos besoins d'avancer rapidement, il peut parfois y avoir des décalages et ça n'a pas été le cas avec la CCEG. » Le résultat est bénéfique pour le territoire puisque les trois bâtiments érigés par le groupe Jeulin permettront de créer 500 emplois d'ici cinq ans. Deux tiers des cellules ont d'ores et déjà été réservé. Preuve que cette zone, souvent considérée comme un simple passage entre Rennes et Nantes, est désormais convoitée. « La circulation à Nantes est devenue particulièrement difficile, souligne Jean-Marc Gauthier, chargé du développement de Décathlon dans l'ouest qui vient de superviser l'ouverture d'un nouveau magasin sur la zone de Ragon. Certains habitants de la zone ne se déplacent pas à Atlantis car c'est archisaturé. On a remarqué que nous touchions très peu le nord ouest de l'Erdre. Il nous fallait donc un nouveau magasin ». Et puis, pour Décathlon, il faut de la place. « Aujourd'hui en ville, c'est très difficile de s'implanter car il y a peu d'espace. Notre magasin de Paridis est sur 1500 mètre carrés depuis 1991. On espère le développer d'ici deux à trois ans ».

Les espaces dont pas grand monde ne voulait il y a quelque temps (??source?) se remplissent désormais. Le pôle Belle Etoile à cheval sur Treillères et Grandchamp des Fontaines accueillera d'ici la fin 2019 un parc commercial de 10 000 mètre carrés composé d'une dizaine de box. « Tout est déjà loué », selon Gilles Grenon, promoteur du projet et propriétaire de deux magasins Super-U sur l'agglomération nantaise.

Les perspectives sont cadrées. Tout est lancé. Mais il va falloir recruter. « Il ne suffit pas de créer des mètres carrés de surface pour les entreprises, encore faut-il les remplir avec des salariés », explique Mohammed Saadallah sous-préfet de Châteaubriant. Le taux de chômage du territoire s'élève aujourd'hui à 7%. La formation s'impose alors comme le prochain défi de l'intercommunalité. La mise en place d'un centre de formation sur le territoire est d'ailleurs en réflexion.